Génial, vous avez trouvé le logement de vos rêves. Vous avez bien réfléchi et décidé de faire une offre. Mais comment faire exactement ? Quelles sont les conséquences possibles et y a-t-il des alternatives intelligentes ?
Vous avez probablement déjà effectué pas mal de visites lorsque cela finit par arriver… Vous visitez un logement qui vous convient parfaitement. Ou dont vous voyez au moins le potentiel. Le bien remplit par ailleurs la plupart de vos critères et, cerise sur le gâteau, il se situe dans une fourchette de prix qui correspond à votre budget.
Comment faire en sorte que ce logement devienne le vôtre ? À quoi devez-vous être attentif ?
La manière la plus classique de procéder est de faire une offre. Un acte simple en soi, mais aux conséquences majeures. Si vous écrivez (sur un morceau de papier ou un carton de bière, ou par courrier électronique) quel logement (adresse) vous souhaitez acheter à qui (vendeur) pour un montant concret, cette offre engage l'acheteur (vous, donc). Autrement dit, si le vendeur accepte votre offre par écrit, de manière inconditionnelle, cela constitue une vente. Si vous changez d'avis, vous risquez de devoir débourser une lourde indemnité pour vous en sortir (10 % du montant).
Ne faites donc une offre que si vous êtes sûr à 100 % que vous voulez cette maison au prix que vous spécifiez et si vous êtes sûr à 100 % que vous obtiendrez le financement (apport en fonds propres et emprunt). Si ce n'est pas le cas, il existe quelques alternatives.
Il y a vraiment une grosse différence entre une offre avec et sans conditions. Si vous faites simplement une offre, celle-ci est inconditionnelle. Elle devient par contre caduque si des conditions sont prévues et ne sont pas remplies. Une condition suspensive fréquemment utilisée est l'obtention d'un prêt hypothécaire. Si vous ne pouvez pas obtenir de prêt, vous n'êtes plus lié par votre offre. Vous devrez par contre le prouver en soumettant des attestations de trois banques.
Le prix demandé pour un logement n'est rien de plus que cela : une demande. En principe, vous pouvez donc offrir moins (sous-enchère) ou plus (surenchère). Attention : ce n'est pas parce que vous offrez le prix demandé ou surenchérissez que vous acquérez automatiquement le bien. Le vendeur est entièrement libre d'accepter ou de refuser une offre. Peut-être vendra-t-il la maison à quelqu'un avec qui il a plus d'affinités, qui ne demande pas de conditions suspensives, ou parce que le timing de la vente est plus conforme à ses plans.
Il arrive aussi que les acheteurs prennent une option sur un logement. Cela signifie qu'ils conviennent avec le vendeur que ce dernier ne vendra pas le logement à quelqu'un d'autre pendant un certain laps de temps. Une fois ce délai écoulé, vous prenez la décision : acheter ou pas. Cela peut être utile si, par exemple, vous souhaitez d'abord faire passer un architecte ou un entrepreneur, tout en évitant que quelqu'un d'autre n'achète le logement entre-temps. Le vendeur peut refuser d'accorder une option. Il peut aussi demander de l'argent en échange. Si vous achetez le logement, ce montant est considéré comme une avance. Dans le cas contraire, le vendeur peut garder l'argent comme une sorte d'indemnité pour la période durant laquelle il a retiré le logement du marché.
Certains agents immobiliers utilisent un système différent pour vendre des propriétés : les enchères sous pli fermé. Dans ce système, un nombre limité de journées de visite est généralement organisé pour que les acheteurs intéressés puissent visiter le logement. Si vous êtes intéressé par l'achat du bien, vous devez alors faire une offre. Là encore, vous pouvez faire une offre inférieure ou supérieure au prix demandé.
Au cours de votre recherche de logement, vous rencontrerez aussi occasionnellement des logements vendus sur Biddit. C'est la plateforme de vente en ligne des notaires belges. Dans ce cas-là aussi, vous pouvez visiter le logement au préalable (n'hésitez pas à le faire !). Une offre sur Biddit est contraignante et, souvent, il n'y a pas de conditions suspensives (comme l'obtention d'un prêt). Vous devez donc au préalable avoir la certitude que la banque va vous accorder un prêt d'un certain montant.
Une fois que l'acheteur et le vendeur se sont mis d'accord sur la vente, un contrat de vente sous seing privé (de gré à gré) ou compromis est établi. Celui-ci sert de base à l'acte notarié, qui clôturera la vente. Dans le cadre d'un contrat de vente sous seing privé, le vendeur s'engage à transférer un bien à l'acheteur, qui accepte de payer un prix déterminé à cette fin. Pour un tel contrat de vente sous seing privé, il est préférable de se rendre chez le notaire.
Le paiement d'une avance lors de la signature du compromis n'est pas obligatoire mais usuel. Pour un logement existant, il s'agit généralement de 10 % du prix de vente. Pour une nouvelle construction, couverte par la loi Breyne, le maximum est de 5 %. L'avance est généralement versée sur le compte de tiers du notaire, qui conserve le montant jusqu'à la passation de l'acte.
Mais nous n'en sommes pas encore là, car vous devez d’abord obtenir votre prêt.